Les cinq premiers membres sont dits externes (Bahir-Anga) car ils concernent la vie sociale, le corps physique, la respiration et la dimension spirituelle. Les trois derniers membres dits internes (Antar-Anga) développent plus spécifiquement la sphère spirituelle
Yamas : règles sociales ou la juste relation avec l’environnement social
Ahimsa : la non-violence (ne pas être violent)
Satya : la vérité (être authentique)
Asteya : ne pas voler (ne pas prendre des choses qui ne me sont pas données)
Brahmacarya : l’abstinence (s’éloigner de ce qui peut trop me distraire)
Aparigraha : non-possessivité (ne pas être avide, ne pas prendre plus que ce dont j’ai besoin
Niyamas : règles personnelles d’auto-discipline ou la juste attitude vis à vis de soi
Sauca : la pureté du corps (être propre et ordonné)
Santosa : le contentement (se contenter, reconnaître ce qu’il y a de bien dans notre vie)
Tapas : le travail (cultiver l’effort)
Svadhyaya : l’étude (apprendre sur soi-même, se connaître soi-même)
Ishvara pranidhana : le lâcher prise (s’en remettre à l’univers ou reconnaître qu’on ne peut pas tout contrôler)
Asanas : postures
La posture mobilise les différents plans physique, émotionnel, mental, spirituel et vise l’harmonisation de tous ces plans.Posture culturelle : exerce le corps physique, améliore la circulation des énergies, favorise la stabilité corporelle et mentale.
Posture méditative : pratiques plus intériorisées si le corps et le mental sont canalisés,
Pranayama : contrôle ou régulation du souffle
Facilitée par la pratique des postures (assouplissement, conscience du corps), la régulation du souffle améliore grandement l’homéostasie générale de l’individu et sa capacité de concentration mentale. Tandis que l’homme ordinaire respire pour survivre, le yogi respire pour vivre.
Pratyahara : retrait des sens, des organes pour mieux canaliser et unifier le mental
Nos 5 sens sont constamment attirés par le monde extérieur (les sons, les objets…) à un point tel, que nous sommes décentrés. Pour la plupart d’entre nous, les contraintes sociales font que nous n’avons plus le temps de faire une pause et que nous oublions, voire ignorons, notre propre nature.
Dharana : concentration
Ici le yogi concentre sa conscience sur un objet externe (image, une pierre, un mandala, un son) ou interne (le souffle, une image mentale, la récitation muette d’un mantra, les bruits de notre corps, la vision de l’espace avec les yeux fermés). Pendant la concentration, l’esprit n’a de cesse de se focaliser sur l’objet choisi et engendre un flux d’images et de sensations qui ne concernent que lui. Cette concentration exclusive nous fait perdre la perception de toute autre sensation, d’abord durant quelques secondes, puis pendant la durée totale de la séance.Dyana : méditation
Après avoir réussi à se concentrer sur une seule chose, on peut passer à l’étape suivante : méditer ! La méditation laisse le flot des pensées couler, sans que l’esprit ne s’attache à une pensée en particulier.
Samadhi : attention absolue ou l’état d’unité
C’est l’étape ultime du yoga, quand on ne voit plus les différences entre les êtres, quand on se sent uni avec le tout, connecté avec l’univers en général !